Stéphane Canarias

Alors que la saison des festivals approche à grands pas, nos équipes ont eu l’opportunité d’échanger avec Stéphane Canarias, fondateur du Brive Festival et directeur général de Festival Production, filiale de Olympia Production et société spécialisée dans le développement de festivals. Entre son expérience personnelle dans la création d’un des festivals régionaux les plus ambitieux et ses multiples expériences dans l’accompagnement de festivals, Stéphane s’affichait comme un candidat idéal pour échanger sur les réussites et les pièges de la création d’un festival.

Découvrez son témoignage !

S.T : Bonjour Stéphane, et merci d’avoir accepté d’échanger avec See Tickets ! Pouvez-vous vous présenter ?

S.C. : Je m’appelle Stéphane Canarias, et je suis le fondateur du Brive Festival et le directeur de Festival Production, filiale d’Olympia Production présidée par Christophe Sabot et au sein du groupe Vivendi Village présidé par Simon Gillham. Festival Production a pour vocation la création et le développement de festivals de musique. Nous produisons le Brive Festival et accompagnons plusieurs festivals comme Montauban En Scène, le Festival ODP Talence, le Festival Aurillac en Scène et plus récemment Les Fêtes d’Agen. Comme son nom l’indique, Brive Festival est un festival situé à Brive-la-Gaillarde (19) dans le sud-ouest de la France fondé en 2004. Désormais, le festival accueille près de 40 000 personnes sur 4 soirs et propose une programmation à la fois ambitieuse avec des artistes comme Black Eyed Peas, Selah Sue ou PLK mais aussi familiale avec des artistes comme –M- Calogero, Clara Luciani ou encore Julien Doré.

Ces deux activités sont donc très liées. On peut considérer que la fondation et la pérennisation de Brive Festival a permis d’acquérir une expérience importante dans le développement des festivals notamment urbains.

S.T : Ainsi Brive Festival est à la base de ton expérience avec les festivals. Est-ce que tu peux nous expliquer l’origine de ce festival ?

S.C : Bien sûr ! L’origine de Brive Festival remonte à l’année 2004 lorsque j’étais directeur de l’Office de Tourisme de Brive. Nous avions pour volonté de présenter une animation d’été et nous avons créé « Brive Plage » dans la lignée de Paris Plage créé un an plus tôt. C’était un événement populaire composée de concerts éparpillés sur l’ensemble de la période estivale. Finalement, pour des raisons budgétaires et logistiques nous avons rassemblé l’ensemble de notre programmation sur une seule semaine de festivités et c’est ainsi que Brive Plage est devenu au fil des ans Brive Festival. Chaque année, le festival a pris de l’ampleur et nous nous sommes appuyés sur le concept et les expériences des grands festivals français pour alimenter nos réflexions sur l’évolution du festival. Cette longue phase d’étude en amont et pendant les premières années a été primordiale pour trouver une identité au festival et offrir une expérience inédite au public. Nous avions la conviction que Brive pouvait proposer une expérience de festival unique qui correspondrait parfaitement à la demande du public.

S.T : Aujourd’hui, comment définissez-vous Brive Festival ?

S.C : Brive Festival affiche une volonté claire d’être un festival urbain et familial avec une forte identité sud-ouest. Cette volonté s’accorde avec un public très féminin (71%), de 35 ans d’âge moyen mais regroupant donc toutes les tranches d’âges.

Par conséquent, Brive Festival se veut assez hétérogène au niveau de la programmation pour pouvoir contenter tous les segments de clientèles allant des festivaliers les plus jeunes aux moins jeunes. En moyenne, une soirée au Brive Festival s’étend sur 7 heures de performances artistiques. Sur cette période de temps, on va pouvoir assister à des concerts d’artistes complètement différents et ainsi contenter les différentes générations. Ce mix générationnel est assez intéressant à voir pendant le festival.

On voit sûrement beaucoup de personnes qui sont surpris par la performance de certains artistes qui n’étaient pas spécialement venus voir. C’est exactement ce que l’on recherche !
Enfin, Brive Festival a pour volonté de travailler sur une identité forte autour du Sud-Ouest et du bien vivre. On a énormément travaillé sur l’offre gastronomie, la scénographie ou encore la proposition de marketing sensorielle durant tout le festival. Cette année, nous proposerons beaucoup d’innovations sur ce domaine ! J’ai hâte de voir les retours !

S.T : En parlant d’innovation, on a l’impression que Brive Festival est en train de passer un cap en terme de notoriété ? Symbolisé notamment par la programmation d’artistes internationaux comme Black Eyed Peas ou encore Selah Sue…

S.C : Plus qu’un cap, c’est plutôt une confirmation du travail de ces dernières années. L’année charnière aura été l’année 2017 avec l’investissement de Vivendi dans le festival. Nous devons cette extraordinaire aventure à Simon Gillham et à l’équipe de Vivendi Village qui ont cru en nous et nous avons été le premier festival repris par Vivendi. Cet investissement a marqué le début d’une nouvelle ère, d’une nouvelle médiatisation et d’une nouvelle ambition avec Brive Festival.

Historiquement, Brive Festival propose le meilleur de la chanson française avec des artistes tels que -M-, Clara Luciani, Julien Doré, Vianney, Gims… Pour autant, cette année nous commençons à accueillir des artistes internationaux comme James BKS, Black Eyed Peas et Selah Sue. Cette internationalisation a pour objectif d’augmenter la zone de chalandise et de rayonnement du Brive Festival. Cela nous permettra d’accueillir plus de partenaires, plus de fans, et de faire rayonner la Corrèze et la ville de Brive nationalement comme le fait depuis toujours le rugby et le CA Brive tout au long de l’année.

S.T : Avec un peu de recul, quels sont les éléments du succès d’un festival ?

S.C : Avec Festival Production, on a tendance à se répéter qu’il ne faut pas construire un festival comme une suite de concerts mais comme une expérience à part. Pour Brive Festival on a axé notre expérience sur la convivialité et la proximité. Ces éléments sont différents pour d’autres festivals, selon le lieu, l’identité locale, les partenaires, et les données démographiques ou même les artistes locaux.

Dès lors, pour avoir une identité propre à un festival, il faut comprendre les attentes des cibles et voir ce qui marche dans différentes régions. J’encourage toutes les personnes qui veulent créer un festival à se déplacer sur les festivals majeurs en France. Pour ma part j’ai été impressionné par la scénographie des Francofolies, l’articulation des programmations de Garorock ou encore l’expérience inédite du Hellfest, digne d’un Disneyland du hard rock. C’était dingue !

De plus, il faut se mettre constamment dans la peau d’un festivalier. Cela aide énormément à comprendre les besoins et les attentes des fans. Par exemple, lorsque l’on a regardé la billetterie avec See Tickets, on a construit de nombreuses offres adaptées à des moments différents de l’année et en fonction des attentes particulières des fans. Nous avons ainsi construit une stratégie encourageant l’achat en amont et proposant une expérience fluide lors de l’événement. Cette stratégie nous permet à la fois de nous projeter en termes de revenus mais aussi d’adapter le lieu pour améliorer l’expérience selon l’affluence. Par exemple, on attend près de 12 000 personnes par soir lors de l’édition 2022 du Brive Festival, c’est rassurant d’être prêt un maximum en amont !

S.T : 12 000 personnes ! C’est l’idéal pour fêter la fin des restrictions au Brive Festival. Est-ce qu’il y a un artiste que tu attends particulièrement ?

S.C : Je les attends tous ! C’est vraiment difficile d’en choisir un en particulier.

Après plus particulièrement, je pense que l’enchaînement entre James BKS et Synapson peut être hyper prometteur pour commencer le festival dès le Jeudi 21 Juillet !

Sinon pour la chanson française, je vais enfin avoir l’occasion d’accueillir Calogero pour la première fois sur le Brive Festival !

S.T : Merci beaucoup Stéphane !

Retrouvez la billetterie du Brive Festival 2022